Araignées

Plus de 750 espèces d’araignées ont été inventoriées lors des missions effectuées en 2014, représentant plus de trente familles différentes.

Ephebopus-cyanognathus

Ephebopus cyanognathus est une mygale connue uniquement en Guyane © Boris Leroy

De nombreuses espèces nouvelles, voire des genres, pour la science sont à décrire. L’établissement d’une première liste de l’ensemble des taxons collectés est encore en cours. 

Les espèces, et même les familles, peuvent totalement changer entre le jour et la nuit et les espèces diffèrent entre strates basse et haute de la forêt, dès les premiers mètres verticaux.

Si les deux méthodes utilisées (quadrats et transects) s’avèrent pertinentes pour traduire de manière fiable la richesse taxonomique et l’abondance des individus par espèces en relation avec la surface échantillonnée et pour une strate de végétation définie, seule l’analyse encore en cours sur la composition spécifique des assemblages permettra de conclure sur les possibilités d’utiliser indifféremment l’une ou l’autre de ces méthodes pour des suivis.

Techniques d’inventaire

Afin d’évaluer les éventuelles successions d’espèces suivant un gradient vertical (végétation inférieure à 10 mètres), les communautés sont comparées au niveau des familles, espèces ou morpho-espèces à différentes strates (basses : végétation <2 m) et hautes (végétation >2m).

De plus, afin de limiter les effets potentiels liés aux fluctuations de couverture foliaire entre 2 strates, les éléments de végétation ont été divisés en 2 ensembles foliaires :

  1. Végétation avec feuilles de petite taille (surface <30 cm²)
  2. Végétation avec feuilles de grande taille (surface >30 cm²).

Deux techniques de récoltes ont été utilisées : récolte par « battage » de la végétation et récolte par « filet fauchoir » avec échantillonnages à différentes strates de végétation via des transects (20 m x 1 m) ou des quadrats fixes (9 m²).

Ces récoltes standardisées ont été complétées par des chasses à vue.

Rappel historique

Les Araignées n’avaient pas été inventoriées dans la réserve avant 2009.

C’est en effet un groupe taxonomique encore peu étudié en Guyane : les spécialistes sont rares malgré un grand nombre d’espèces dont beaucoup restent à décrire.

Deux missions ont été initiées en 2009 et 2010 (Ysnel et al. 2011) par la réserve sur le site Aya et la Roche Bénitier. La première mission a eu pour objectif d’avoir un aperçu de la diversité en araignées. La deuxième mission, en plus d’un inventaire, a permis de proposer une réflexion sur l’utilisation de protocoles « standardisés ».

De tels protocoles permettront des comparaisons qualitatives et quantitatives des assemblages d’araignées dans différents secteurs de la Réserve.